Louis Bertignac déroulera Le film de sa vie à Sully

Le 13 juin à 21 heures, dans le village du parc du château de Sully-sur-Loire, Louis Bertignac se produira dans le cadre du Festival de musique de Sully et du Loiret. Il nous raconte sa success story.

Andred

« À douze ans mes parents m’ont acheté une guitare classique. Ils voulaient que leurs enfants apprennent la musique. Mais ce que je jouais ne me plaisait pas : je trouvais que ce n’était pas joli. Alors je l’ai laissée dans le placard… avant de la ressortir un an plus tard. Influencé par les Rolling Stones et les Beatles et je voulais jouer du rock. J’ai appris en autodidacte les accords et j’ai joué de plus en plus et j’adorais ça. J’ai monté un groupe avec des copains de classe. J’ai continué la musique… je n’ai jamais arrêté. En parallèle d’une vague première année de médecine, je jouais toujours. Et, j’ai finalement choisi la musique. J’ai décidé de m’y consacrer sérieusement. Et ça a marché rapidement. »

Celui qui écoute en boucle les Stones, les Beatles et Blackberry Smoke, un groupe américain qu’il aime depuis une décennie est vraiment monté sur scène la première fois avec Jacques Higelin. « J’ai bien aimé la sensation. J’ai rencontré Higelin j’avais 18 ou 19 ans. J’avais certainement le trac. Et je l’ai encore ! Alors avant le concert, je ne me laisse pas le temps de l’avoir : je vérifie que je suis bien sapé, que la guitare est bien accordée… Quand le concert commence, je m’assure que tout se passe bien sur scène, m’occupe avant tout de ma musique, que ça sonne bien ! »

Andred

Ça c’est vraiment lui

En 1976, débute l'aventure Téléphone, avec Jean-Louis Aubert qu’il rencontre en terminale, Richard Kolinka, dont il fait la connaissance à un concert de Vince Taylor et pour lequel celui-ci est batteur, et Corinne Marienneau dont il partage la vie. Téléphone, c’est 450 concerts, cinq albums qui ont marqué toute une génération et dix ans de succès. Une décennie plus tard, les trois garçons remontent un groupe, les Insus (pour insupportables) et se lancent dans une tournée pour le plus grand plaisir des fans du groupe rock français disparu.  

Louis Bertignac mène une carrière bien intense : albums et tournées solo ;  producteur, entre autres de Carla Bruni ; juré de l'émission The Voice...

Tête à tête en public

Lorsqu’on demande à Louis Bertignac quel est son meilleur souvenir, il évoque, sans hésiter, ses deux rencontres avec Rory Gallager, un de ses héros ! Tous les deux avaient le même manager. Ce dernier invite Louis Bertignac au Palais des sports à Paris à un concert de ses concerts. « Mon manager me dit : tu monteras sur scène avec lui pendant son rappel ! J’étais intimidé, mais Rory est sorti de sa loge avec deux guitares : une pour lui et une pour moi ! On a joué du blues pendant vingt minutes, c’était un dialogue incroyable. J’ai vécu un rêve, moment inouï ! Et dix, quinze ans plus tard, je vais l’écouter dans un petit club à Ris-Orangis. J’étais assis au premier rang. À un moment, il me reconnaît. Il m’invite au rappel et sort deux guitares, une pour lui et une pour moi ! C’était vraiment un type tendre, modeste et généreux. C’est là mon meilleur souvenir. » 

Le temps des festivals est arrivé !

Louis Bertignac aime la saison des festivals parce que « souvent on joue en plein air et dans de beaux endroits, comme à Sully-sur-Loire, dans le parc du château ! J’ai hâte de voir le site. J’aime aussi l’idée de changer de lieu chaque soir. Et le public est toujours super ! » 

Le concert de Sully ouvrira sa tournée des festivals. Ils seront quatre musiciens sur scène : une basse, une batterie, un clavier et lui à la guitare. Ce sera une soirée très rock « j’ai envie de ça en ce moment ! » Préparez vous à reprendre en chœur des titres de Bertignac et de Téléphone ! Et peut-être d’autres reprises également, suivant les demandes du public car le guitariste aime improviser !

Édith Combe